SANTÉ : CE QUE LES MANUELS DE SCIENCE NE DISENT PAS
- Julie

- 22 nov.
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Dernière mise à jour : 22 nov.
Faire dialoguer la science avec le ressenti

Grandir dans un monde où la science explique tout
Je viens d’un monde où l’on croit que le corps dit tout et que la science peut tout résoudre.
Que si quelque chose ne va pas, il suffit de trouver la molécule, la bonne indication, la bonne posologie.
Un monde où l’on raconte l’humain en langage chimique.
Et pourtant… très tôt, j’ai vu les failles.
J’ai vu des regards qui ne demandaient pas seulement : « Qu’est-ce que je dois prendre ? »Mais plutôt :« Est-ce que tu m’entends ? Est-ce que tu me comprends ? Est-ce que ce que je vis est normal ? »
On m’avait appris les réponses scientifiques. Mais pas les mots pour rassurer.
On m’avait enseigné comment soigner un corps. Mais pas comment parler à quelqu’un qui a peur, qui doute, qui se culpabilise, qui essaie d’aller bien.
Et ça m’a bousculée.
Je me suis demandé : À quel moment a-t-on oublié que la santé, c’est aussi une histoire ? L’histoire qu’on se raconte sur nous-mêmes. L’histoire qu’on hérite, qu’on répète, qu’on n’a jamais appris à réécrire.
Ce n’est pas le manque d’information qui nous blesse. C’est l’absence de sens. Ce silence dans lequel on est face à soi, sans mode d’emploi.
Alors j’ai cherché.
Cherché comment apaiser les esprits, pas seulement les symptômes.
Cherché comment on peut remettre de la douceur là où tout semble dur.
Cherché comment on peut redonner au corps une voix qui n’effraie pas.
La science m’a offert des repères, c’est vrai. Des langages précis, des certitudes rassurantes, des schémas pour comprendre ce qui, sans elle, paraît invisible.
Une vision limitée de la santé
La science s’arrête à ce qu’elle peut mesurer. Elle écarte tout ce qui déborde. Tout ce qui tremble. Tout ce qui ne peut pas être inscrit dans une colonne ou un résultat d’analyse.
Ils décrivent l’organe, la fonction, la réaction. Mais ils ne disent rien de ce que l’on ressent quand l’intérieur se dérègle. De ce que ça fait d’habiter sa chair, certains jours avec lourdeur, d’autres avec légèreté.
Ce qui manque, ce n’est pas le savoir. Ce sont les mots pour nommer ce qui se passe entre le savoir et nous. Cet espace subtil où l’on doute, où l’on interprète, où l’on espère, où l’on se raconte des histoires pour tenir debout.
Les livres expliquent comment fonctionne le corps. Ils ne disent pas comment vivre dedans.
Et peut-être que c’est là que tout se joue.
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